À Quintana l'étape, à Thomas le Tour !

La 17ème étape du Tour de France a vu la victoire du coureur colombien Nairo Quintana (Movistar) au sommet du col de Portet. Cette étape inédite, longue de 65 kilomètres et dans laquelle se dressaient 3 cols, n'aura pas eu l'effet escompté sur le déroulement de la course. Cependant, elle aura eu le mérite de nous éclaircir sur la situation de la Sky qui fait du gallois Geraint Thomas son seul et unique leader. Ce dernier devrait donc (sauf grand bouleversement) remporter son premier Grand Tour tant la domination de sa formation est impressionnante...

Le Tour de France est-il plié ? Ce poser la question c'est déjà commencer à y répondre. Oui, en tout cas cela semble vraiment être le cas. Avec 1'59 sur Tom Dumoulin (Sunweb) et plus qu'une grosse étape de montagne à disputer, on ne voit pas très bien comment Geraint Thomas (Sky) pourrait perdre sa première place au général. Premièrement le maillot jaune n'a jamais été inquiété depuis le départ de la course. Dans un second temps, son équipe domine d'une main de maître le peloton, cela malgré les innovations de Christian Prudhomme (directeur de la course) comme ce fut notamment le cas aujourd'hui. Effectivement le départ type "MotoGP" n'aura pas incité les favoris à attaquer d'entrée même si l'étape ne faisait "que" 65 kilomètres. Mais peut-on vraiment en vouloir au directeur du Tour ? Non, lui aura au moins eu le mérite de tenter.

Quelques éléments illustrent parfaitement la situation :

- La tentative des AG2R de Romain Bardet aura condamné le français. En faisant rouler ses hommes en tête de peloton dans la deuxième difficulté du jour, le français s'est retrouvé sans équipiers au sommet de celle-ci ce qui lui a été préjudiciable lorsqu'il s'est fait lâché à la pédale dans l'ultime ascension. La présence d'un Pierre Latour lui aurait sans aucun doute fait perdre moins de temps (1'48 de retard sur Thomas).

- 3 ! C'est le nombre de coureurs de l'équipe Sky dans le TOP 10 de l'étape du jour. Plus impressionnant encore, lorsque le groupe des leaders était constitué d'une dizaine d'unité, environ 40% faisait partit de la formation britannique. C'est pour dire...

- 9 secondes ! C'est le temps gagné par le maillot jaune sur son dauphin bonification comprit aujourd'hui. Il aurait sans doute pu en obtenir plus s'il était parti d'un peu plus loin.

Et si Nairo Quintana, vainqueur du jour, a réussi à reprendre 47 secondes sur le britannique c'est parce qu'il n'était pas si dangereux que ça au général. Il pointait à la 8ème place (+4'23) et perdra du temps lors du contre la montre de 31 kilomètres la vieille de l'arrivée. De même pour Dan Martin (UAE) qui ne rechigne jamais à partir de loin pour gratter quelques précieuses secondes.

Finalement les Sky auront tout maitrisé de A à Z et la défaillance de Christopher Froome dans les derniers kilomètres leur rend la situation encore plus facile à appréhender : tout le monde connait désormais leur unique leader.

Le classement général :